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Les origines géographiques et professionnelles des immigrants canadiens-français aux États-Unis, 1850-1910

Photo : Famille de Louis LaBrosse. Crédits : Forseen, Minnesota Historical Society

Les origines géographiques et professionnelles des immigrants canadiens-français aux États-Unis, 1850-1910

Jeudi 23 Février 2023 à 19 h 30

Conférencière : Danielle Gauvreau
Professeure émérite, Département de sociologie et anthropologie, Université Concordia

Sur ZOOM - coût 10 $ sans rediffusion

Danielle Gauvreau est professeure émérite du Département de sociologie et d’anthropologie de l’Université Concordia. Démographe de formation, elle est spécialiste de l’histoire de la population du Québec et a publié plusieurs articles et des ouvrages sur ce sujet. Elle est membre du Centre interuniversitaire d’études québécoises (CIEQ) et chercheure au projet de partenariat Trois siècles de migrations francophones en Amérique du Nord, 1640-1940 (TSMF), dirigé par Yves Frenette. Ses travaux portent présentement sur différents aspects de l’émigration canadienne-française aux États-Unis à l’aide de grandes bases de données populationnelles.

Résumé

Même si l’historiographie sur les migrations canadiennes-françaises est riche et diversifiée, on ne dispose toujours pas d’un portrait global des origines géographiques et sociales des émigrants canadiens-français partis du Québec pour aller vivre aux États-Unis aux 19e et 20e siècles. Tenter d’en tracer les contours n’est pas facile, notamment parce que les recensements américains ne permettent pas facilement de distinguer les Canadiens français des autres Canadiens avant le début du 20e siècle. Utilisant des échantillons représentatifs des immigrants canadiens-français vivant aux États-Unis en 1850, 1880 et 1910, nous présentons ici les résultats du jumelage effectué avec leurs actes de mariage au Québec ou ceux de leurs parents (fichier BALSAC). Ce jumelage permet de tracer un premier portrait global des origines géographiques et professionnelles des émigrants, lequel peut être comparé à l’ensemble de la population québécoise.  Il devient ainsi possible d’identifier les lieux ou catégories professionnelles où se concentraient les émigrants ou, au contraire, ceux moins affectés par les départs. D’autres analyses centrées sur certains lieux d’origine au Québec ou de destination aux États-Unis permettent de mettre au jour certains corridors privilégiés de déplacements qui alimentaient vraisemblablement des migrations en chaîne en provenance de mêmes familles ou villages.

Note : Cette communication a été réalisée avec les co-chercheures Hélène Vézina et Marie-Ève Harton, avec la collaboration de Claude Leduc, assistant de recherche à l’université Concordia. Elle a fait l’objet d’une présentation à l’université Saint-Boniface en septembre 2022, dans le cadre d’un colloque organisé conjointement avec TSMF.