(Photo : Plan d'ensemble de la compilation du Bas-Canada couvrant le territoire arpenté jusqu'à aujourd'hui, de la rivière Montmorency près de Québec vers le Haut-Canada et de St-Régis sur le fleuve St-Laurent jusqu'au canton de Kirkby sur la rivière Outaouais. 1796-01-11, Jean-Baptiste Duberger, Samuel Gale / BAnQ Québec)
En généalogie, les cartes et les plans peuvent avoir deux utilités :
- servir d’outil de référence pour localiser un endroit où un événement s’est produit (pensons ici par exemple aux cartes routières, aux cartes faisant état d’un découpage administratif, aux plans d’arpenteurs);
- servir d’instrument pour évoquer un contexte et faciliter la compréhension d’un phénomène.
Les cartes de Cassini, réalisées aux XVIIe et XVIIIe siècles, permettent d’acquérir des connaissances intéressantes et précieuses pour se faire une idée du cadre de vie dans lequel nos ancêtres ont vécu en France.
De même, la consultation de cartes sur la Nouvelle-France est indispensable pour aborder correctement les événements qui se sont produits durant la période du régime français.
La collection numérique des cartes géographiques de la Bibliothèque nationale du Québec comporte plus d’un millier d’images cartographiques numérisées. Le Centre GéoStat regroupe la cartothèque de l’Université Laval qui dispose d’un grand nombre de cartes thématiques.
Les fonds de Bibliothèque et Archives Canada renferment plus de 2 millions de documents cartographiques, dont 40 000 cartes, plans et dessins accessibles en ligne dans une base de données.
À l’aide de ADVITAM et de diverses bases de données disponibles dans certains centres de BAnQ, les chercheurs peuvent retracer la description d'un million de cartes et plans.
Parmi les plans les plus intéressants pour le généalogiste, mentionnons :
- Les plans d’arpenteurs complètent bien les procès-verbaux d’arpentage et permettent de situer géographiquement les propriétés foncières. On les retrouve à BAnQ, au Ministère des Ressources naturelles et des Forêts ou dans les palais de justice avec les greffes des arpenteurs. Des plans se retrouvent également parmi les archives judiciaires.
- Les plans de Gédéon de Catalogne, disponibles sur le site de BAnQ, figurent parmi les plus connus; ils montrent les seigneuries en 1709 et donnent les noms des occupants de chaque terre. Ils couvrent en cinq planches le territoire allant de Sorel à Rivière-Ouelle sur la rive sud du Saint-Laurent, et de Berthier au Cap Tourmente sur la rive nord.
- À partir de la fin du XIXe siècle, les plans d’assurance-incendie de villes ou de villages, à très grande échelle, montrent chaque maison et chaque bâtiment, avec des indications sur les matériaux qui les composent. Ce type de plan était destiné à fournir aux sociétés d’assurance-incendie tous les renseignements sur la structure des bâtiments à assurer, les installations à haut risque se trouvant dans leur voisinage, la localisation des bouches d’incendie et tout détail susceptible d’aider à l’évaluation des risques à couvrir et de fixer le taux des primes. En fait, ces plans présentent de véritables vues aériennes; leur confection a cessé en 1975.
- Bibliothèque et Archives Canada, Bibliothèque et Archives nationales du Québec et la cartothèque de l’Université Laval possèdent notamment une belle collection de ces plans. Leur exploitation peut être jumelée à celle des annuaires de certaines villes et des rôles d’évaluation.
- Les photographies aériennes : Souvent réalisées afin de dresser des cartes, elles peuvent être utiles pour mieux connaître un site ou un contexte. Les photos aériennes en oblique sont particulièrement riches. BAnQ possède une importante collection de ces photographies réalisées à partir des années 1920.
- Le site HomeTown Locator Gazetteer permet de localiser un nom de lieu, de visualiser une photo aérienne, de trouver un zip code..., et ce, aux États-Unis et au Canada.