Les cinq volumes des Écrits complets de Louis Riel (Riel et Stanley, 1985) résultent d’une impressionnante entreprise de compilation critique. Une somme de cette envergure ouvre toutefois la porte aux imprécisions et aux erreurs mineures. Un problème de cette nature touche l’identification d’une famille Jolicœur vivant dans l’entourage de Louis Riel. Le rédacteur en chef George G. F. Stanley et son équipe croient reconnaître en elle une famille métisse du même nom. Or ces Jolicœur mal identifiés consistent en vérité en une famille d’Ottawa issue de la région de Lanaudière, au Québec, d’où proviennent par ailleurs trois des quatre grands-parents de Louis Riel...
01 octobre 2024
En 1897, une campagne de propagande a cours depuis plusieurs années en France pour coloniser le Canada et plus particulièrement les provinces de l’Ouest.
Alexis Labeaume, anciennement petit employé du Département des estampes à la Bibliothèque nationale de Paris, qui est attiré par les grands espaces et qui a le goût de refaire sa vie, décide de faire le grand saut pour s’établir au Canada.
29 juin 2024
Je vais vous raconter une partie de l’histoire de Pitre Flamand, l’arrière-grand-père de mon conjoint. Pitre a parcouru une bonne partie du Canada au cours de sa vie. De Beauport au Lac-Saint-Jean et jusqu’en Alberta, en passant par l’Ontario et pour revenir au Saguenay en s’arrêtant au Manitoba.
26 juin 2024
Jean-Gaspard Normand est né à Québec le 24 juin 1712. Sa vie s’y déroule jusqu’à ce que sa mère, devenue veuve, déménage à Montréal vers 1730. Il épouse alors Marie-Josephte Chénier à Sainte-Anne-du-Bout-de-l’Île (auj. Sainte-Anne-de-Bellevue) le 15 février 1734. Entre 1730 et 1752, Jean-Gaspard pratique les métiers d’aubergiste et de cabaretier à Montréal et à Longueuil, puis s’engage dans la traite des fourrures. Devenu marchand voyageur, il effectue plusieurs allers-retours entre Montréal et la vallée de l’Ohio. Après quelques années au fort Duquesne avec sa famille, il décide de retourner vivre à Montréal à l’été 1756 à cause des fréquentes escarmouches entre Français et Britanniques dans la région. En 1761, au lendemain de la Conquête, il vend tous ses biens et part en Louisiane.
24 mai 2024
Au 19e siècle, des centaines de milliers de Canadiens français quittent la province de Québec. Ils sont attirés par les États-Unis et par l’éventualité de trouver du travail dans un monde industriel dont on vante la prospérité. La Nouvelle-Angleterre se veut un pôle d’attraction incontournable pour ces émigrants avec ses nombreuses villes industrielles, comme Manchester au New Hampshire, Lowell au Massachusetts ou Woonsocket au Rhode Island. La plus grande partie des émigrants Canadiens français se sont dirigés vers les États-Unis, mais une proportion non négligeable de ceux-ci a choisi l’Ontario comme destination...
07 septembre 2023
C’est auprès de son père qu’Esther Pariseau s’initie très jeune au travail du bois et au design d’objets. En 1856, dix ans après sa prise d’habit chez les Sœurs de la Providence de Montréal, elle est mandatée à Fort Vancouver, État de Washington2, pour soutenir et développer les missions catholiques. Figure emblématique du Nord-Ouest américain, elle fonde, en quarante-six ans de vie religieuse, près d’une trentaine d’établissements dont, pour la plupart, elle dresse les plans et supervise les travaux de construction. Ce texte se veut un hommage à une femme d’exception.
18 août 2023
Le commerce des fourrures en Amérique du Nord a mobilisé des générations de Canadiens des époques coloniales française et britannique. Les habitants de la vallée du Saint-Laurent y ont occupé un rôle central, et nombreux sont ceux qui sont partis vers des destinations dont ils ne sont pas revenus. Plusieurs questions restent en suspens sur le sort de ces traitants et voyageurs dont il est souvent impossible de documenter les tribulations continentales. Des exceptions se manifestent toutefois au hasard des registres. C’est le cas de Louis-Charles Grenet (1770-1823), un natif de Berthier-en-Haut qui a fini sa vie en Louisiane sous le nom de Louis Mailloux dit Londrin. L’étude de son parcours par Pierre Gendreau-Hétu révèle un rare cas de bigamie dissimulé par une mue identitaire.
23 mai 2023
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